Cet article en deux partie, est un témoignage très intime sur ma vie. Il relate mes épreuves, mon expérience, j’y ai mis énormément de moi pour que vous puissiez comprendre pourquoi j’ai voulu me lancer dans mon voyage intérieur.
Un besoin vitale, une urgence au moment où j’étais entrain de perdre pied. Découvrez donc d’où vient ma motivation et mon amour pour la Vie.
La semaine prochaine je vous livrerais les 5 clés majeurs qui m’ont permis de me dépasser et qui vous aideront aussi à être heureux dans votre vie.
Mon passé
La vie n’est pas toujours celle que l’on croit s’imaginer devenir quand on est encore qu’un enfant. On idéalise le monde, ses copains, ses parents. Moi, à cinq ans, j’ai cessé d’idéaliser mon père, puis à 18 ans ma mère. Ils sont tombés de leur piédestal de parents pour devenir mes géniteurs. Oui, c’est dur à lire ce que je vous écris-là, mais ce le fut encore plus pour moi de le vivre.
Mon enfance ne fut donc pas un doux rêve, mais je veux pourtant en garder les rares bons moments. Des moments où mon père m’emmenait sur les chantiers de construction voir les grues que j’admirais énormément pour leur imposant cou de girafe et leur bec rectiligne qui soulevaient des charges monumentales pour édifier vers le ciel une tour en béton grise et impersonnelle, comme le fut mon adolescence.
Les moments où ma mère était forte pour me protéger d’un père violent envers moi, mais envers elle aussi. Une femme qui ne reculait pas devant l’adversité. Pleine de courage, elle se battait chaque jour pour me donner une vie “normale” en allant travailler à la chaîne à l’usine.
Mais les moments difficiles marquent les personnes d’une trace indélébile sur leur visage et dans leur cœur. Alors le temps devient un baume qui cicatrise les plaies, mais à condition qu’on y touche pas plus que quelqu’un d’autre n’y toucherait. Auquel cas, elles resteront fragiles, mal guéries, provocant de nouveau, les mêmes conséquences pour les mêmes causes.
Tel fut ce qui arriva à mes parents, mais aussi au fruit de leur amour éphémère. L’enfant meurtri grandi. À l’adolescence, il vivait avec une haine viscérale envers l’homme qui voulait faire de lui un grand homme… mais bien trop rapidement pour son jeune âge. Une haine entretenue par une mère enragée qu’il nous ait abandonnée, sans jamais nous aider.
Puis le temps passa encore, et l’adolescent abandonna sa haine lorsqu’il revu son père qui l’accueillit, peut-être pour la première fois après sept années d’années d’absence, comme un père aimant.Pourtant, malgré ses gestes d’affection maladroits, quelque chose était cassé, quelque chose qu’il ne réussira jamais à reconstruire malgré les années qui se succéderont par la suite.
Arriva ensuite très vite, l’âge adulte, et épris de celle qui deviendra bientôt, la femme de sa vie, il ouvrit les yeux sur une mère qui voulait rester,elle , la femme de sa vie. Son cœur se brisera donc une nouvelle fois avec violence, car avec violence, la femme qui l’avait protégé jusqu’ici, était une femme qui n’avait jamais accepté son passé et pensé ses blessures… Son seul amour s’était envolé et ne reviendrai jamais plus… Jamais, elle ne l’acceptera.
Puis arriva le plus beau jour de ma vie, la naissance de mon fils. L’enfant béni des cieux, échappé de près à la mort, d’une jeune maman qui faillit perdre la vie pour la lui donner un jour de premier janvier 2000.
Mais ce jour signera pourtant bien ma propre mort, car cette vie était la mienne…jusqu’ à ce jour. Une vie où les bouleversements physiques avaient fait de moi un drôle de personnage apeuré, en manque de confiance, avec une faible estime de moi. J’étais un homme fragile, marqué par un bégaiement chronique en période de stress, qui me rendait même sauvage envers les autres.
J’étais en colère envers le système, mes supérieurs hiérarchiques, je détestais l’autorité. J’avais une haine viscérale envers les riches, car j’avais du mal à boucler mes fins de mois.
J’étais angoissé, perdu dans mes pensées, j’étais dépassé. Le passé me ressassait sans cesse les caresses oubliées de la main qui m’avait frappé.
Et puis cette main était presque devenu la mienne, héritage physique et psychique de mon patrimoine familial. La main qui portait, caressait, nettoyait, nourrissait mon enfant failli devenir, à mon grand désespoir, la main qui voulait aussi le frapper.
Pourquoi ? Parce que je voulais à mon tour qu’il soit parfait pour devenir un grand homme.
Amour, stupeur, colère, haine et culpabilité devinrent alors mes compagnons quotidiens qui tourbillonnaient sans cesse dans mon cœur comme des ouragans.
J’étais épuisé, désorienté. J’avais perdu le sens de ma vie. J’allais droit au mur, je voyais mon avenir s’assombrir. Un avenir qui se rapprochait de plus en plus de celui de mes parents, moi qui avais juré devant dieu de ne jamais refaire les mêmes erreurs. Ne jamais devenir mon père.
Je sentais ce monstre du passé envahir toute ma tête lorsque j’étais seul en présence de mon joyau, du plus beau cadeau de ma vie. Il s’insinuait en moi jusqu’au moindre millimètre carré de chaire. La bête était là, présente et incontrôlable. Une lutte effroyable se jouait en moi. J’étais inconsciemment à l’affût du moindre geste ou attitude imparfaite de sa part, qui déclencherait en moi le geste fatidique. Lorsqu’il ne voulait plus manger, la pression était trop forte, tout mon corps était tendu. Je ne voyais en lui que de la provocation, de l’insolence, alors qu’il avait un an à peine.
Mais, je souffrais tellement de ce qui se passait, de ce qui se jouait, que se fut au final, des mots emplis de colère qui sortir de ma bouche. Des mots qui le firent pleurer et hurler de peur… Ces petits bras levés vers moi finirent par me contraindre à reprendre le contrôle de mon corps. À le serrer dans mes bras pour finalement le consoler et pleurer avec lui…
Je ne voulais pas devenir le monstre qui était en moi, mais je devais me résigner à accepter qu’il était pourtant bien là et cela pour l’amour de mon enfant.
J’entrepris à ce moment-là, de chercher les moyens pour comprendre qui j’étais vraiment et comment devenir le père et le mari que j’avais toujours rêvé d’être.
Pour cela, j’ai eu un suivi médical, mais n’étant pas suffisant et surtout pas efficace, j’ai entrepris le voyage qui sera jusqu’à la fin de ma vie, le plus beau de tous.
Un voyage à travers mon âme, à travers mes souffrances.
Un voyage qui ne se terminera jamais, mais que j’aurais au moins entrepris avec la besoin vital d’aller le plus loin possible. Néanmoins, je ne savais pas que le plus loin possible allait m’emmener vers des contrées difficiles et obscures, mais qui finiront par me laisser entrevoir tout au fond du chemin, la paix.
Une volonté farouche s’empara de moi, une volonté de me connaître, de sonder mon âme, cet ami qui prend soin de moi, mais que je n’écoutais que trop rarement ou mal.
C’est la fin de cette première partie qui j’espère vous a fait prendre conscience que rien n’est jamais trop tard, que même au fond du puits il n’est jamais trop tard pour se relever.
Découvrez alors la semaine prochaine comment j’ai réussi à dépasser toutes ces épreuves difficiles pour dévoiler mon plein potentiel.
=> DÉCOUVREZ LA DEUXIÈME PARTIE DE CET ARTICLE EN CLIQUANT ICI : Comment j’ai transformé ma vie en acceptant mon passé ? (2ème partie – mes solutions)
Comme moi, faites aussi le point sur votre vie. Ecrivez-là et voyez ce que vous pourriez améliorer, ce que vous pourriez désirer pour grandir et être heureux.
Bien à vous 🙂
Paul
Bonjour Paul,
Ton témoignage est très touchant.
Il faut de l’intelligence (au sens émotionnel du terme) pour arriver à rebondir en ayant vécu de telles difficultés.
Je serais curieux d’en apprendre plus au travers de la partie deux.
Merci pour ce partage très personnel .
Matthieu
Merci Matthieu pour ton commentaire qui me touche aussi.
IL a en effet été très difficile mais c’est aujourd’hui une force que je mets à profit pour tous dans ce blog, mais aussi dans ma vie professionnelle et surtout pour ma famille.
Aujourd’hui je remercie même la vie pour cela 😉
A bientôt
Paul
Quel beau parcours !
Petit à petit j’ai débroussaillais l’allée de ma forêt vierge pour traverser l’immensité de ce beau voyage qu’est la vie. Malgré les intempéries elle met apparue viable, sereine, voir agréable. C’est un beau cheminement qui nous est décrit dans ce texte. Oui je crois que si on le désire ardemment l’on peut se transformer, changer tout simplement humblement, humainement, charitablement. Pipit kerespars